La poudrière d'Orient
Pierre Miquel - Edition Fayard
Tome1 : L'enfer des Dardanelles
Marseille, février 1915 : Sur la Canebière, Paul Raynal essaie de se frayer un chemin jusqu'à son campement. Le petit gars de Septfonds en Quercy ignore tout de son avenir. Il imagine au pis un embarquement pour le .Maghreb. Comment pourrait-il deviner -- avec son drôle de casque colonial fabriqué par son chapelier de père - qu'il est en route pour l'enfer des Dardanelles, embringué dans la sanglante expédition navale décidée par Churchill contre les Turcs ? Quand il monte à bord du Biên Hoa, il ignore également que son sort est désormais lié à celui de trois compagnons de souffrance : Edmond Vigouroux, natif de Limoux, intégré dans les zouaves ; André Broennec, de la presqu'île de Morgat, radio du cuirassé Bouvet ; le sergent-chef Émile Duguet, niçois et artilleur. Tous quatre ont des visages d'enfants : quatre gamins de la France rurale, quatre fils de la république, quatre garçons attachés au pays natal. Ils n'ont rien de guerrier mais ils vont à la guerre. Ils s'apprêtent à découvrir, d'un coup, la beauté des déserts et la fureur des combats, le rêve oriental et la soif sous des ciels de feu, l'amour, la malaria, le naufrage en mer, la peur.
Tome 2 : Le vent mauvais de Salonique
31 décembre 1915 : l'expédition navale franco-britannique des Dardanelles vient de s'achever dans le sang. Du pont de l'ancien paquebot Algérie, les " dardas " rescapés de l'enfer découvrent Salonique l'enchanteresse où résonne l'appel du muezzin. Ils croient enfin toucher des rives amies, mais sitôt débarqués, ils sont affamés, humiliés, captifs d'un camp insalubre, cernés de barbelés et d'espions. Le roi des Grecs, Constantin, affiche son amitié pour les Allemands et sa neutralité n'est qu'une façade. Dans l'ombre, le baron prussien Schenk tient la presse, manipule et soudoie la population. Le général Sarrail a beau se battre sur tous les fronts, diplomatique et militaire, il est impuissant, pris en tenailles entre les Grecs et les Bulgares. Quant aux Anglais ils se drapent dans la politique du wait and see. Qui paie le cynisme des hauts stratèges si ce n'est les braves poilus ? Paul Raynal, l'esprit plein des atrocités auxquelles il vient d'échapper, survit au nom d'un seul espoir : retrouver son unique amour, l'infirmière Carla, rencontrée sur le port de Marseille aux premiers jours de son enrôlement.
Tome 3 : Le guêpier macédonien
Janvier 1917. Les ordres de Paris sont formels : il faut tenir le front de Salonique, résister. Que la péninsule des Balkans tombe aux mains de l'ennemi, c'en est fini de la route maritime vers Alexandrie, Suez et les Indes. Un enjeu primordial pour les stratèges, une aberration pour les poilus d'Orient, toujours sur la brèche, privés de courrier, de perm's, harassés par de vaines escarmouches et par les maladies, harcelés par des Turcs et des Bulgares jusqu'au-boutistes. En mer, les Allemands se font plus menaçants. Au débouché de l'Adriatique, un sous-marin attaque les renforts alliés en route pour Salonique. Les bleus se noient par dizaines, avant même d'avoir pu combattre. Rescapée du naufrage, infirmière aussi belle qu'héroïque, Carla survit pour l'amour de Paul Raynal, le soldat du génie qui occupe ses pensées et qui l'attend là-bas. Mais la guerre n'a que faire des sentiments.
Tome 4 : Le beau Danube bleu
Janvier 1918. Trois ans déjà que deux cent mille poilus s'enlisent en Orient. Trois ans que le zouave Edmond Vigouroux, l'artilleur Émile Duguet, et Paul Raynal, l'homme des missions spéciales, s'épuisent en vaines escarmouches contre des ennemis fantômes. À quoi bon ces souffrances, quand les alliés tirent à hue et à dia : les Serbes se perdent en arguties nationalistes, les Russes pactisent avec l'ennemi, les Grecs trahissent leurs amis, les Américains ne songent qu'à s'ouvrir la voie vers la manne pétrolière, la perfide Albion mène en douce une politique de main mise sur le Proche-Orient. Chacun faisant cavalier seul, c'est une guerre des nerfs que se livrent les services de renseignements. Lucia Benedetti, la sublime espionne, en fera les frais ! Des ambassades d'Istanbul aux couvents de Beyrouth, de Tel Aviv aux palaces de Nice, elle sert les intérêts de tous... sauf les siens. Mais suffit-il de jouer double jeu pour sauver sa peau ?
Morts pour la France
Max Gallo - Edition Fayard
Tome 1 : Le chaudron des sorcières
Paris, 1913. John Christopher Finlay, un jeune américain correspondant
européen pour le«Washington Times», s'installe à Montparnasse. Séduisant et influent, il est invité dans les milieux politiques, les salons à la mode, et fréquente Le Rendez-vous, une maison
close. Sur les champs de bataille en 1914, il est témoin des
premiers carnages. Finlay peut dévoiler ce que les
belligérants cachent...
Tome 2 : Le feu de l'enfer
1916-1917. Finlay évolue toujours dans un monde bipolaire fait de paillettes et de
sang, de volupté et de terreur. Par ses chroniques hyper-réalistes, il dénonce les atrocités dont il est témoin. Avec Rosa di Bellagio, la comtesse rouge, il participe à des rendez-vous
bolcheviques, rencontre Lénine et Mussolini. À Paris, il tente d'aider Juliette Dumas, fille de joie, accusée de trahison par le gouvernement et menacée de mort, et s'enivre dans les bras
d'Isabelle Saynac, la mondaine. Les révoltes fleurissent en Europe, la liste des morts et des blessés s'allonge. Mais l'annonce de l'entrée en guerre des Américains et la nomination de Clemenceau
comme président du Conseil redonnent espoir aux Français en cette fin d'année 1917.
Tome 3 : La marche noire
1918 est l'année de
la délivrance, l'armistice annonce l'espoir de la paix, après les dernières hécatombes dont Finlay a été témoin. C'est aussi l'année de la tendresse avec Lucie Mourier qui rêve de lui donner un
fils. Mais à Munich et à Rome, il voit s'ébranler les hommes de la marche noire et assiste aux premières tensions de ces années de paix. Cette guerre était-elle vraiment la der des der
?